Le Conseil Admin
Messages : 19 Date d'inscription : 18/01/2014
| Sujet: La genèse des Affranchis Mer 5 Fév - 15:10 | |
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* L'eau est sombre, la ciel couvert d'une épaisse couche nuageuse et l'embarcation flottait solennellement sur une mer calme. Plusieurs passagers étaient assis là impassibles, tandis que d'autres peinaient à calmer leur impatience en faisant rapidement connaissance avec le reste de l'équipage. Ils ne sont pas vraiment différent des autres, mais tous avaient un brassard, un foulard ou un blason cousu sur une besace décoré d'une croix pourpre sur un carré de tissu foncé.
On se remémorent encore leur première rencontre avec ces hommes-ci: au comptoir de la Taverne d'Astrub, sur la place marchande d'une Nation quelconque ou bien même là où tous se rendaient: l'Île aux Moines.
On se rappelle d'abord de cette stupide idée de vouloir défier un soldat Iop à cette taverne pour certainement perdre; de son piètre talent à fabriquer un objet; ou bien même de tenter désespéramment d'entrer dans le monastère pour oublier tout ce que l'on ne pourra jamais atteindre.
Et que c'est dans ces moments-là qu'un, que deux et même qu'un groupe se dresse entre ce guerrier et soi, tend le bon matériaux ou désigne non loin de là un endroit où on apprendra qu'il n'y a jamais de fin à ses objectifs, à son imagination, à ses rêves. Là-bas, on trouve une famille qui prend à bras ouvert ceux qui échouent, ceux qui ont été repoussés et ceux qui pensent que la volonté ne devient pas toujours une réalité. Ces hommes, ces femmes et ces enfants qui portent fièrement cette croix pourpre sur fond sombre sont ceux qui disent vouloir s'Affranchir des limites que l'on peut nous imposer, car lorsque l'on veut et que l'on ne peut pas se réaliser seul par incapacité ou par peur, on le peut à plusieurs.
L'un d'entre eux dit d'une voix forte en désignant un horizon proche que là-bas, personne ne sera mis à l'écart, mais que tout le monde devait par ce fait fournir une aide. On apprend alors que ce n'est pas la quantité ou la qualité qui importe, mais la volonté que l'on est capable de donner pour les autres, mais aussi pour soit. Là-bas, reprit-il, chacun aura la place et l'aide qu'il lui correspondra pour qu'un jour, l'espoir que les Fondateurs ont placés en nous soit accepté pour ensuite, un jour, le rendre à d'autres.
On nous tend ces brassard, ces foulards, ces blasons avec un sourire sur leur visage, une éclat de fierté dans leur yeux mais on nous demande d'écouter encore un peu avant de les mettre.
Une femme prend alors à son tour la parole et explique que cet insignifiant bout de tissu recèle une histoire: celle d'individus qui ont toujours lutté pour pouvoir s'exprimer face à un monde sourd à la reconnaissance et à l'acceptation. Certains ont donnés de leur temps, des efforts, de la réflexion et beaucoup de compassion pour enfin mettre sur pied ce qui devient au loin un peu plus distinct au fil de notre voyage sur l'eau. Il y a eu de terribles épreuves, des dissonances si fortes que la troupe en devint fragile et instable.
Mais lorsque tout paraissaient impossible, la flamme de la volonté brûlait de plus belle en eux pour toujours se relever, un rempart contre la peur.
On se retournaient sur l'embarcation car au loin se dressait des cheminées fumantes, une forêt où la faune s'agitait et un groupe de personnes sur la berge, criant de joie, avec le blason à la croix pourpre que l'on nous autorisa enfin à mettre. Les passagers, tout aussi émus que le reste de l'équipage répondirent à ces cris par une joie transcendante les peines passées.
Dès aujourd'hui, nous sommes Affranchis, pour que notre volonté n'ai plus de limites.Récit n°3 d'une Recrue Affranchie | |
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